Mercredi 14 Mars, le groupe de
Première est allé à la rencontre de Guillaume BALLOCHE, consultant chez Pature
Sens. Le cabinet accompagne et conseille les agriculteurs sur la gestion de
l’herbe. L’idée est de mettre les prairies au cœur du système d’exploitation.
Deux leviers sont à travailler :
-
* Diminuer le coût de production (viser les 250€/1
000l)
-
* Augmenter la production par ha (potentiel de
12 000l/ha)
Les prairies bien conduites ont
un rendement identique au maïs (15T de MS/an) mais demandent beaucoup moins de
travail car les animaux qui pâturent gèrent eux-mêmes le travail ce qui
nécessite ni récolte ni épandage d’effluents. Pour cela, il faut cependant être
technique :
1- Gérer
la dynamique de pousse selon les saisons.
2- Sortir
tôt les animaux (début février) pour effectuer le déprimâge.
3- Gérer
le parcellaire : le plus performant est d’avoir un paddock/j
4- Anticiper,
prévoir : l’herbomètre est un outil précieux pour cela
L’après-midi s’est poursuivie au
GAEC Anger à Saint Germain de Tallevende. L’agriculteur a expliqué aux élèves
sa conduite de pâturage. Les 90 VL normandes ont 37 ha de prairies accessibles,
divisés en 46 paddocks dont 30 sont réservés au pâturage. Cette année (pourtant
très humide) les VL sont sorties dès le 29 janvier. Mr ANGER a expliqué que les
VL doivent avoir faim pour aller dehors, c’est pourquoi il désile l’ensilage d’herbe
au retour et non pas le matin. Il a présenté le calendrier de pâturage qui
répertorie tous les paddocks avec pour chacun les dates de pâturage. Le système
permet de visualiser les temps de retour. En moyenne, les VL passent 10 à 11
fois par paddock et par an. Très peu d’intrants sont nécessaires ce qui
engendre un coût alimentaire très faible (environ 40 €/1 000l) d’autant que les
prairies (ray grass + trèfle) ont une pérennité très longue de 10 à 15 ans.
Aujourd’hui la réflexion se porte
sur une sortie très précoce des veaux (dès une semaine) avec abri dans une
parcelle. Cet après-midi très enrichissante a permis aux élèves de comprendre que
face à une conjoncture difficile certains leviers existent.
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