mercredi 11 avril 2018

Intervention Agrifaune et comptage de vers de terre

Le vendredi 6 avril, Mme Nathalie CHEVALLIER est intervenue auprès des élève de Seconde retracer les rôles d’Agrifaune. Le but de cet organisme est de divulguer des pratiques agricoles favorables à la faune sauvage en conciliant environnement, agronomie, économie et faune sauvage. Le travail d’information auprès des agriculteurs, élèves porte sur les haies, le machinisme (ex : barre d’effarouchement) pratiques agricoles (vitesse d’avancement …), les couverts végétaux.
La 2ème partie de la matinée s’est déroulée dans une parcelle (prairie permanente) pour réaliser un comptage de vers de terre. Sur des carrés de 1m², chaque groupe arrosait le terrain d’eau additionnée de moutarde dans le but de faire remonter les vers de terre.
Cette année, le terrain étant détrempé, le comptage s’est avéré moins fructueux. Cette opération, toute simple à réaliser même si elle se doit d’être rigoureuse, a beaucoup plu aux élèves.











Visite de l’exploitation de Jean Pascale RABACHE à Montsecret

Les 12 élèves de CAP agricole en 2ème année de formation se sont déplacés pour étudier la santé animale et les maladies rencontrées en élevage laitier.
Installé depuis 2009, Mr RABACHE a repris l’exploitation de ses parents et celle de son oncle pour la partie transformation du lait en crème crue, soit la 5ème génération dans sa famille à poursuivre l’activité agricole !
L’exploitation compte actuellement 240 VL en race Prim’Holstein et 240 Ha de SAU :  85 ha de maïs fourrage, 75 ha de cultures de vente et 80 ha de prairies. Le site principal de l’élevage est sur Montsecret avec l’atelier laitier et la transformation, le 2ème site sur Caligny pour l’élevage des génisses.
9 salariés dont 4 permanents sont nécessaires pour assurer le suivi du troupeau laitier et des animaux de renouvellement, 2 vachers qui se répartissent la traite du matin, de l’après-midi et du week-end, un responsable pour la partie transformation du lait et 1 chauffeur livreur pour les produits laitiers.  Les autres salariés sont en complément et polyvalent, d’autres sont saisonniers l’été.
La conduite sanitaire du troupeau :
Depuis 9 années d’installation, Mr RABACHE a dû revoir l’approche en matière de santé. Même, si on aura toujours des animaux malades, il est important de se poser les bonnes questions sur nos pratiques et les conditions de logement.  C’est en s’informant dans la presse spécialisée et chez les intervenants (vétérinaire) que l’on finit par trouver de nouvelles méthodes.
Les veaux d’élevage : Mr RABACHE insiste sur le fait que les veaux ont besoin d’acquérir une bonne défense immunitaire au départ par la prise rapide du colostrum, surtout au début, le colostrum est bien épais et collant, riche en anticorps. Il en congèle régulièrement en cas de besoin.
Une fois l’immunité acquise dans les premiers jours, le veau est en bonne forme, capable de grossir vite et sans problème de santé pour éviter diarrhées par exemple. Il faut veiller au bon emplacement de la niche individuelle, de son orientation « est-ouest », de s’assurer un bon paillage et le nettoyage du seau avec sa tétine. Il faut rester vigilant sur la température de buvée du lait à 38 °C, de la niche et du sol désinfecté préalablement, de surveiller les premiers signes de diarrhée de façon à intervenir rapidement.
Les génisses sont ensuite placées dans des cases collectives de même âge et en nombre limité de 6 à 8 par case, une bonne ventilation et de la luminosité. Les cases ont été curées et désinfectées, mêmes les barrières ont été décrochées et lavées. Une alimentation à volonté de concentrés et de fibres permet de favoriser la croissance et du développement corporel (coffre).
Les génisses sont sevrées à 100 kg de poids vif de 8 à 10 semaines après la naissance, à 6 mois :
200 kg, IA à 420 kg et au vêlage : 550 à 600 kg de poids vif.
Pour limiter les boiteries des vaches laitières en système logette, Mr RABACHE préfère un raclage 10 fois par jour dans les bâtiments pour limiter la présence de lisier et laisser les onglons le plus propre possible, faire un parage régulier (juste remettre à plat la sole des onglons) pour favoriser la sortie du lisier entre les onglons (creux axial), moins propices au développement des champignons et un passage dans le pédiluve toutes les semaines.
Pour prévenir l’acidose chez les vaches, l’alimentation est plus riche en fibres en y incorporant du foin ou de la paille selon les stocks fourragers du moment. Cela favorise la rumination et la salivation des vaches qui jouent un rôle de tampon dans la panse, Mr RABACHE indique aux élèves d’observer 60 à 65 mouvements de mâchoires par minute !
Le tarissement est une période très importante, la vache au repos doit reprendre de l’état, mais pas trop car une vache trop grasse, pose des problèmes à la naissance du veau (vêlage plus difficile) et des risques d’acétonémie car en début de lactation, elle peut puiser trop de réserve et favoriser l’acétonémie. Durant cette période, elle reçoit un complément minéral, juste le nécessaire, pas trop de calcium à raison de 50 grammes par jour, car sinon, elle ne prend l’habitude de puiser dans son squelette, afin de ne pas s’exposer à la fièvre de lait. Un apport de chlorure de magnésium est préféré pour le bon équilibre du « BACA ». Un vaccin Rotavec est réalisé sur les vaches pour prévenir les agents infectieux de type virus et de renforcer les défenses immunitaires de la vache et du colostrum qui sera absorbé par son veau juste après le vêlage.
Pour les mammites et les cellules, les causes sont souvent multifactorielles, c’est-à-dire un ensemble de causes qui fragilisent et développent les maladies dans l’élevage. Pour limiter les infections dans les mamelles, Mr RABACHE préconise beaucoup d’hygiène et de produits de désinfections. Les manchons trayeurs, les mains du vacher sont porteuses de germes, il est important de prendre beaucoup de soins. Bien souvent, les mammites supposées soignés conservent des germes qui continuent encore à contaminer les autres vaches. Mr RABACHE conseille de faire un test pour être sûr de connaitre les germes responsables, car bien souvent, on utilise un traitement antibiotique qui n’agit pas suffisamment sur les germes en cause. Ensuite, il faut mettre en place un protocole de soins à suivre impérativement. Pour les vaches à cellules, le vacher prend des précautions à désinfecter les manchons trayeurs et de surveiller les quartiers à risques en faisant un contrôle cellulaire (CMT).
La conduite d’un élevage demande beaucoup de responsabilités et nécessite de prendre des précautions auprès des animaux.